La famille n’est autre qu’un engrenage d’amour, un écrin qui renferme un mystère d’amour : amour nuptial, maternel, paternel, filial, fraternel, amour de la grand-mère pour ses petits-enfants, des petits-enfants pour leur grand-père, leurs tantes, leurs cousins… Rien d’autre que l’amour ne constitue, ne lie, ne fait exister la famille.
Dieu a forgé la famille comme une secrète merveille tout entrelacée d’amour.
Du fait qu’elle est un réservoir de richesses pour ses membres aux différentes phases de leurs vies et qu’elle a été créée par Dieu à l’image de son mystère d’amour, elle est le modèle idéal de toute société humaine. Les familles deviennent ainsi génératrices de socialité.
Si l’humanité emprunte et applique ces valeurs, elle peut se transformer en une grande famille. La communion, la solidarité, l’esprit de service, la réciprocité, attributs normaux de la vie de famille, pourraient opérer des transformations impensables dans les structures sclérosées des institutions et devenir des critères pour un nouvel ordre social.
Il existe déjà dans le monde des structures et des institutions qui œuvrent pour le bien de l’homme dans un esprit de service, mais il faut les humaniser, leur donner une âme, de sorte qu’elles puissent reproduire à grande échelle un amour fort envers la personne, un amour spontané et généreux comme celui qui anime la vie familiale.
Les familles s’attachent à garder allumée la flamme en leur sein, à en transmettre sa chaleur à l’extérieur dans la société, pour que celle-ci devienne à son tour une famille.
Chiara Lubich