Libre arbitre
À l’apogée de la création, Dieu a placé l’homme et la femme. Au fond, à la différence des minéraux, des végétaux et des animaux, les personnes humaines sont les seules créatures capables d’avoir un rapport personnel et conscient avec Dieu. Elles sont créées à son image et sont appelées – nous sommes appelés – à être ses « interlocuteurs », celles à qui il dit « tu » et qui peuvent lui répondre « Tu ».
En nous créant, Dieu nous a distingués de lui et nous a donné, avec la conscience et le libre arbitre, une véritable autonomie. Nous pouvons lui dire oui, accomplir sa volonté, le dessein d’amour qu’il a sur nous, mais nous pouvons aussi lui dire non.
De fait, en tant qu’humanité, nous lui avons dit non : nous avons péché, nous n’avons pas toujours fait le bien qu’il attendait et désirait et nous nous sommes éloignés de lui. Il suffit d’allumer la tv ou de naviguer sur l’internet pour s’en rendre compte : autour de nous, le mal déferle, la haine qui ne vient pas de Dieu.
Le mal nous fait mal, le péché nous touche dans l’esprit et dans le corps : il nous rend esclaves. « Quiconque commet le péché est esclave du péché » (Jn 8, 34). Son fruit est la division et, à la fin, la mort.
En péchant, l’homme a perdu son intégrité et fait l’expérience de ce qu’écrit saint Paul aux Romains : « Je ne réussis pas à comprendre ce que je fais : en fait je fais non ce que je veux, mais le mal que je ne veux pas. » L’homme est divisé en lui-même et étranger aux autres, il se sent éloigné et séparé de Dieu. Seul l’amour ou le bien lui fait du bien, le libère, le guérit, l’unité, le réalise : lui donne vie, joie, lumière, plénitude.
Michel Vandeleene
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