Quand survient la crise

Nos enfants étant petits, nous voulions prendre des photos de notre fille qui venait de naître.
J’essayais de dire à Fayçal que notre appareil photo était en panne car il avait glissé des mains de notre fils, qui avait 5 ans, mais sans toucher brusquement le sol. Fayçal ne m’écoutait plus et s’était mis en colère, il hurlait.
J’essayais de m’expliquer, de lui dire ce qui s’était passé, mais il continuait à crier à tel point, mais à tel point que je me suis sentie incomprise et surtout diminuée. A ce moment là, je voyais noir et je me suis alors emportée. Je lui ai arraché des mains l’appareil photo et je l’ai balancé contre le mur. Fayçal s’était arrêté net pour me dire d’une voix entrecoupée: « ce n’est pas le nôtre ». Cela m’a ramené tout d’un coup à la réalité mais c’était trop tard, l’appareil était bel et bien cassé.
C’est une expérience qui nous a fait rendre compte sur le champ qu’il ne faut jamais succomber à ses émotions, car elles nous font perdre notre sérénité et entraînent une absence d’écoute et donc de compréhension, et c’est ainsi que commencent les crises, quand nous arrêtons à être un don l’un pour l’autre.

Fouzia et Fayçal – Algérie

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