Ni par peur, ni par révolte…

Notre planète est en danger, nous le savons bien. Etudes et analyses, prospectives catastrophiques et solutions diverses ne manquent pas. Cependant, une « conscience » écologique est en éveil, partout dans le monde notamment au Liban, surtout depuis la crise des déchets qui a débuté en 2015… l’année même où a paru l’encyclique « Laudato si’ » du Pape François, comme un appel et une réponse à la crise mondiale, socio-environnementale et gouvernementale aigüe.

Le pape met en relief la relation de l’homme non seulement à Dieu et au prochain mais avec la terre : « nous ne pouvons pas considérer la nature comme un simple cadre de vie. Nous sommes inclus en elle ». Aussi, tout comme nous sommes appelés à aimer notre prochain et non à « l’exploiter », nous devons aussi aimer notre terre, ce « bien commun » et non l’exploiter pour nos intérêts personnels ou ceux de notre groupe social et/ou politique, ou un pseudo intérêt économique… Vaste sujet que nous n’allons pas approfondir ici.

Aujourd’hui, nous voudrions partager une expérience « écologique » d’un groupe de jeunes libanais des classes de première et de cinqiuème d’un collège. C’est une expérience simple, « humble » en apparence, mais suscitée par leur sens du bien commun, l’amour de leur pays, de ses habitants et de notre terre dans son ensemble. Nos jeunes élèves aspirent à un monde « nouveau » qui reflète l’amour de Dieu et l’harmonie de la création, et agissent en conséquence. Mais écoutons-les plutôt.

« Nous sommes un petit groupe d’élèves qui avons choisi un projet, dans le cadre du programme de nos classes de première et de cinqiuème, un projet que nous avons voulu « vivre » et porter de l’avant, face au problème des déchets et plus précisément le plastique et ses effets néfastes sur la santé de la nature et des personnes. Nous voulons remédier à ce problème à la base, en amenant les gens à ne plus utiliser les sacs en plastique pour leurs achats, mais des sacs en tissu, réutilisables donc, que nous avons conçus, puis réalisés avec l’aide de notre école, et portant le logo suivant :.

Nous avons proposé nos sacs aux clients de plusieurs supermarchés et dans l’ensemble, ils étaient réceptifs. Ceci nous a encouragés et nous ne voulons pas nous arrêter là, mais préparons une campagne de sensibilisation, dans les écoles, les municipalités, avec des conférences que nous mènerons. Nous avons réussi à passer à la télévision et espérons trouver des sponsors. Nous voulons que notre projet soit réussi, pas pour avoir une meilleure note aux examens de fin d’année, mais pour le bien de notre pays et de notre société. Nous n’abandonnerons pas une fois l’année terminée. Bien au contraire nous voulons élargir notre champ d’actions ».

Le pape François dit : « En écoutant les jeunes, nous pouvons entrevoir le monde de demain ». Surtout s’ils réagissent et agissent ni par peur, ni par révolte, mais par amour.

                                                                                                                                                                           Aux soins de Hayat Fallah 

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