Les plus démunis
Choix de citations de l’Abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès, (1912-2007), une des plus belles figures du XXe siècle: comment l’amour concret d’un homme attentif au besoin de ses frères et sœurs les plus démunis peut transformer l’âme d’une société.

L’enfer, c’est la solitude de celui qui s’est voulu absurdement suffisant.

Mon message? Il n’y en a qu’un, je crois, qui est un cri : “Partagez ! Donnez ! Tendez la main aux autres! Gardez toujours un carreau cassé dans vos univers bien feutrés pour entendre les plaintes qui viennent de l’extérieur”.

La loi évangélique est aussi la loi essentielle de la vie sociale. Elle dit : “Je ne suis pas un homme heureux si j’accepte d’être tranquillement heureux alors que d’autres sont dans le malheur”.

Ce que veulent ceux qui n’ont pas de toit! Pas l’aumône, pas la pitié, ni la charité. Ils veulent un bail et une clé.

La responsabilité de chacun implique deux actes: vouloir savoir et oser dire.

L’amitié, c’est ce qui vient au cœur quand on fait ensemble des choses belles et difficiles.

La justice n’éliminera jamais la charité, car elle ne peut vivre que de la charité. Il n’y a pas de justice vivante si elle ne procède pas de la charité, si elle ne procède pas de l’amour et du besoin de communion.

Quand tu souffres toi, qui que tu sois, aimer, c’est avoir mal et pas pour larmoyer, mais pour que tout ce que j’ai de force se lève, pour lutter avec toi et nous guérir ensemble de ton mal devenu le mien.

La beauté d’une ville, elle est d’abord de ne pas avoir de taudis, de ne pas avoir de sans-logis.

Aimer, c’est ma joie dans ta joie, ta joie dans ma joie, et nous ensemble au service de la joie de tous.

Celui qui peine a d’abord besoin de voir les autres communier à sa peine, c’est cela sa soif.

Il faut que la voix des hommes sans voix empêche les puissants de dormir.

Nous venons sur terre pour apprendre à aimer!

Avoir souffert rend plus perméable à la souffrance des autres.

Être charitable, c’est avoir été blessé de la blessure de l’autre.

Quand la paix n’est pas la guerre à la misère, elle n’est que fausseté.

On ne peut pas, sous prétexte qu’il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout.

La misère n’est pas une fatalité, elle vient de notre incapacité à penser le partage.

On demande pardon parce qu’on aime, et on aime davantage parce qu’on se sait pardonné.

Quand on a mis sa main dans la main des pauvres, on trouve la main de Dieu dans son autre main.

La vraie charité ne consiste pas à pleurer ou simplement à donner, mais à agir contre l’injustice.

La vie, c’est apprendre à aimer.

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