Le leadership, terme emprunté à l’anglais, définit la capacité d’un individu à mener ou conduire des personnes ou groupes de personnes dans le but d’atteindre un ou des objectifs. Il est donc capable de guider, d’influencer et d’inspirer. On parle habituellement de leader dans la sphère politique mais aussi dans le monde de la culture, des affaires, de la science, du sport etc.
On pense également au charisme du leader à sa personnalité, ses atouts « innées », mais aussi aux capacités « acquises » fruits d’un vécu qui rendent capable de réflexivité par rapport à soi et aux autres, de se mettre au service des autres. Marcel Mauss (sociologue et philosophe ; fin XIXe, début XX e siècle) dit que le véritable leadership c’est le « pouvoir de » , pas le « pouvoir sur ». Il y a là une dimension de gratuité, d’empathie, de désir de s’engager d’amour pour l’autre, de distribution et de partage.
Parmi les qualités du leader personnel ou communautaire, nous citerons l’écoute, le contrôle de soi, l’empathie, savoir s’exprimer, négocier, créer des relations fraternelles etc. Mais nous insisterons ici, sur l’art de s’exprimer pour communiquer.
L’art de communiquer et leadership sont indissociable
Le bon leader :
– Sait écouter attentivement, et d’une façon active (faire des signes de la tête par exemple et laisser l’émetteur terminer sa phrase)
– Se pose les bonnes questions, pour connaître les personnes avec lesquelles il travaille : leurs valeurs, leurs inquiétudes, tenir compte de leurs besoins sans s’engager à les satisfaire ; reconnaître le point de vue des autres même s’il n’est pas d’accord/
– Inspire confiance et est capable de s’auto-critiquer.
– A une communication verbale très claire/
– Sait interpréter le langage corporel ou « body language ».
Essayons de développer l’aspect communication verbale.
Dans la communication il y a toujours l’émetteur, le message et le récepteur.
– L’émetteur doit savoir dire clairement ce qu’il veut, sans imaginer que l’autre sait ce qu’il veut.
– Le message doit être clair et précis, tant au point de vue contenu qu’au point de vue expression : voix, visage, corps.
– Le récepteur est supposé saisir le contenu du message et renvoyer le feed-back pour encourager l’émetteur à continuer.
D’autre part, il est certaines règles pour bien faire passer le message verbal :
– L’émetteur doit être affirmatif : je + le sentiment + le message + la solution quand il s’agit d’un problème.
– Il doit éviter le message agressif où l’on attaque l’autre : Tu + expression négative.
– Eviter également le message passif qui exprime tout sauf le point à exprimer, et par conséquent le message ne passe pas.
Venons-en au langage non-verbal, celui du corps ou « body language »
Il semble que 65 % du message passe par la voix, les yeux, la posture, les mouvements des jambes, des bras, des mains. Voici quelques exemples concrets :
– Le stress s’exprime souvent par la ou les jambes que l’on remue de façon nerveuse, ou les mains qu’on croise et décroise fébrilement.
– Le mensonge par le regard fuyant , le visage détourné…
– L’agressivité par les poings serrés, le rythme de respiration qui change, les épaules courbées et penchées en avant, les mouvements nerveux de la tête.
On peut s’étendre sur le body language à l’infini et on n’a pas fini d’en découvrir les significations possibles…
Ce ne sont que quelques points concernant l’art de communiquer. Ce qui est sûr c’est que même les personnes qui ont un don inné pour communiquer recourent à une formation adéquate pour développer leur don. L’expérience fait le reste.
Elaboration Hayat Fallah