Le travail sous corona virus
Je travaille dans une société de centrale d’appels (call center).

Le syndicat des avocats dans mon pays a décidé d’entreprendre une action envers les prisonniers qui n’ont pas encore fait l’objet de jugement, afin de réduire le nombre des incarcérés, et limiter les risques de contagion au corona virus.

Cette action consiste à permettre aux prisonniers de présenter une demande téléphonique de relâche, et notre société a été désignée pour cette tâche. Je fais partie de l’équipe qui reçoit ces appels téléphoniques, et qui rédige la demande pour chaque prisonnier.

L’autre jour j’ai reçu l’appel d’un prisonnier qui appartient à une famille de grande renommée criminelle. De plus ce prisonnier m’a informé qu’il était impliqué dans plusieurs dossiers juridiques, et donc je devais faire plusieurs demandes de relâche, puisqu’il fallait constituer un document séparé pour chaque dossier.

Vous pouvez deviner mon mécontentement d’exécuter cette tâche malaisée, d’autant plus que je n’avais nullement envie de faciliter la libération d’un pareil malfaiteur. Mais je me suis rappelé la Parole de Vie du mois : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est là la Loi et les Prophètes. »

J’ai ainsi compris que ce n’est pas à moi de juger cette personne, et je me suis aussi souvenu de la consigne des médecins qui consiste à détester la maladie et pas le malade. Alors j’ai continué la rédaction de ses demandes avec attention et respect. À la fin de l’appel, ce prisonnier m’a remercié chaleureusement, en s’excusant de m’avoir trop importuné avec ses multiples demandes.

Garo

Spread the love