C’est en grandissant dans l’amour
que tu grandiras dans la foi
et dans la connaissance de « Dieu »

Peut-on connaître Dieu au moyen de la raison seule ?

Saint Peul dit qu’à partir de la contemplation des choses créées, de leur génialité et de leur beauté, les hommes devraient parvenir à la connaissance de Dieu et en effet, il arrive souvent que la nature nous mène à Dieu, et si ce n’est pas à Dieu, elle nous amène au moins à nous poser des questions sur nous-mêmes et sur le sens de notre vie. En dehors de la nature, il y a d’autres éléments encore que peuvent nous induire à penser à l’existence de Dieu : la soif d’infini que nous portons en nous, notre capacité d’aimer, le sens que nous avons du bien et du mal, la plénitude de joie que la vie nous réserve parfois, la mort de ceux que nous avons aimés et le désir de les retrouver… Toutes choses qui invitent à croire en Dieu et dans l’amour de Dieu.
Les chrétiens ont toujours eu une grande confiance dans les possibilités de la raison humaine, au point de penser qu’elle est en mesure de convaincre l’homme de l’existence de Dieu. Il est pourtant certain que la connaissance de Dieu qui provient de la foi – donc de l’adhésion à Dieu qui se révèle à l’homme – est de très loin supérieure à celle qui dérive de la recherche de Dieu par l’homme. Des réalités comme celles de la Trinité ou de l’incarnation, ne pourraient jamais être connues et comprises au moyen de la raison seule. En effet, Jésus proclame « heureux » Pierre qui confesse qu’il est « le fils du Dieu vivant » et cela parce que ce n’est pas « la chair et le sang » (son humanité) qui le lui ont révélé (c’est-à-dire qui lui ont permis de dire une telle vérité), mais le Père qui est aux cieux. De même saint Paul affirme que « personne ne peut dire « Jésus est Seigneur » sinon par l’Esprit Saint », ce qui montre que certaines vérités ne sont accessibles que grâce à un don de Dieu. En même temps, la raison, réfléchissant aux données qui lui viennent de Dieu qui se révèle, nous aide à les pénétrer. C’est pourquoi l’Eglise a toujours refusé deux excès opposés : exclure la raison et s’appuyer donc sur la foi seulement (ce serait du fidéisme » et n’admettre que la raison, en excluant la foi (ce serait du rationalisme).

Michel Vandeleen

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