Et si on faisait connaissance avec la démocratie?
Un peu d’histoire:
Un mot qui est sur toutes les lèvres mais dont finalement peu de gens pourraient donner une définition claire… Remontons donc un peu dans l’histoire:
Un mot qui est sur toutes les lèvres mais dont finalement peu de gens pourraient donner une définition claire… Remontons donc un peu dans l’histoire:
Athènes, VIème avant Jésus Christ:
Solon et Clisthène, deux hommes politiques, cherchaient à résoudre les crises sociales graves et à réduire le poids politique des grandes familles aristocrates. : Ils imaginent alors mettre le peuple à la base des décisions politiques :
Nous sommes le peule : démos
Nous avons le pouvoir : cratos :
La démocratie est née !
Solon et Clisthène, deux hommes politiques, cherchaient à résoudre les crises sociales graves et à réduire le poids politique des grandes familles aristocrates. : Ils imaginent alors mettre le peuple à la base des décisions politiques :
Nous sommes le peule : démos
Nous avons le pouvoir : cratos :
La démocratie est née !
Mais ce n’est pas notre démocratie moderne
Nous sommes 13% de citoyens
Nos devoirs : défendre la cité, participer à la vie politique, respecter la religion.
Je suis un esclave sans droits
Nous sommes 13% de citoyens
Nos devoirs : défendre la cité, participer à la vie politique, respecter la religion.
Je suis un esclave sans droits
C’est une démocratie directe : assemblée de l’ecclesia
Les citoyens pauvres doivent travailler et sont donc exclus de la vie politique, par manque de temps pour participer à l’assemblée (ecclesia) et assurer les magistratures.
Les citoyens pauvres doivent travailler et sont donc exclus de la vie politique, par manque de temps pour participer à l’assemblée (ecclesia) et assurer les magistratures.
Ceci étant, les bases de ce que nous appelons aujourd’hui « démocratie » sont bien présentes :
– Un idéal d’égalité devant la loi : isonomie et droits civiques pour tous.
– La notion de droits et de devoirs.
Ce « modèle » athénien est considéré comme la principale source de nos démocraties modernes. Cependant, entre la fin de la démocratie à Athènes (en 323 av. J.-C.) et notre époque, quelques étapes sont à mentionner 😮 De 509 av. J.-C. à 31 av. J.-C., la République romaine est encore une démocratie dominée par les patriciens, c’est la classe la plus riche.
Mais l’empire met en place un régime militaire et autoritaire d’où la démocratie disparait …Vers l’an 1000 apparait le régime féodal, qui ne connait pas la démocratie puisque les puissants ont tout le pouvoir (seigneurs, haut clergé) et protègent des paysans qui leur sont liés par le servage. Et pourtant, l’Angleterre de 1215 impose à ses rois la « Grande Charte » ou « Magna Carta », largement considérée comme l’un des documents juridiques les plus importants pour le développement de la démocratie moderne, tournant crucial dans la lutte pour assurer la liberté.Du XVIe au XVIIIe siècle, une véritable révolution culturelle a lieu en Europe. Pour les Humanistes, comme Érasme, Pic de la Mirandole et Luther, l’homme créé à l’image de Dieu est avant tout une créature libre qui doit faire des choix, et surtout celui de se rapprocher de Dieu en cultivant ses vertus et en réprimant ses vices.
Cette conception du christianisme, révolutionnaire, va entraîner une remise en question des monarchies absolues et de la place de l’homme dans le monde…C’est donc l’humanisme chrétien qui va ouvrir la porte à une renaissance de la notion de démocratie et de liberté individuelle en Europe puis dans le monde.Au XVIIIe siècle, la philosophie des Lumières réaffirmera cette liberté en la traduisant concrètement par une résistance aux pouvoirs absolus au nom des « droits de l’homme », ces droits qui lui viennent de Dieu.
Le philosophe Denis Diderot (1713-1784) : « aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres… », idée reprise par la déclaration d’indépendance des États-Unis, 1776 :
« Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont nés libres et égaux ; ils sont doués par le Créateur de droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. »
Ces droits seront repris en France lors de la révolution de 1789, puis en 1948 par l’ONU.Malheureusement, les droits de l’homme en politique, c’est-à-dire aussi la démocratie, ne sont jusqu’à aujourd’hui pas encore pratiqués totalement, et même parfois encore contestés par des idéologies totalitaires qui désirent conditionner l’homme au nom d’une pensée doctrinale ou même d’une lecture religieuse totalisante…Nous tenterons de réfléchir dans un second temps à la réalité et aux défis que pose la démocratie, dont Churchill disait qu’elle était certainement « un mauvais système, mais le moins mauvais de tous ».
– Un idéal d’égalité devant la loi : isonomie et droits civiques pour tous.
– La notion de droits et de devoirs.
Ce « modèle » athénien est considéré comme la principale source de nos démocraties modernes. Cependant, entre la fin de la démocratie à Athènes (en 323 av. J.-C.) et notre époque, quelques étapes sont à mentionner 😮 De 509 av. J.-C. à 31 av. J.-C., la République romaine est encore une démocratie dominée par les patriciens, c’est la classe la plus riche.
Mais l’empire met en place un régime militaire et autoritaire d’où la démocratie disparait …Vers l’an 1000 apparait le régime féodal, qui ne connait pas la démocratie puisque les puissants ont tout le pouvoir (seigneurs, haut clergé) et protègent des paysans qui leur sont liés par le servage. Et pourtant, l’Angleterre de 1215 impose à ses rois la « Grande Charte » ou « Magna Carta », largement considérée comme l’un des documents juridiques les plus importants pour le développement de la démocratie moderne, tournant crucial dans la lutte pour assurer la liberté.Du XVIe au XVIIIe siècle, une véritable révolution culturelle a lieu en Europe. Pour les Humanistes, comme Érasme, Pic de la Mirandole et Luther, l’homme créé à l’image de Dieu est avant tout une créature libre qui doit faire des choix, et surtout celui de se rapprocher de Dieu en cultivant ses vertus et en réprimant ses vices.
Cette conception du christianisme, révolutionnaire, va entraîner une remise en question des monarchies absolues et de la place de l’homme dans le monde…C’est donc l’humanisme chrétien qui va ouvrir la porte à une renaissance de la notion de démocratie et de liberté individuelle en Europe puis dans le monde.Au XVIIIe siècle, la philosophie des Lumières réaffirmera cette liberté en la traduisant concrètement par une résistance aux pouvoirs absolus au nom des « droits de l’homme », ces droits qui lui viennent de Dieu.
Le philosophe Denis Diderot (1713-1784) : « aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres… », idée reprise par la déclaration d’indépendance des États-Unis, 1776 :
« Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont nés libres et égaux ; ils sont doués par le Créateur de droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. »
Ces droits seront repris en France lors de la révolution de 1789, puis en 1948 par l’ONU.Malheureusement, les droits de l’homme en politique, c’est-à-dire aussi la démocratie, ne sont jusqu’à aujourd’hui pas encore pratiqués totalement, et même parfois encore contestés par des idéologies totalitaires qui désirent conditionner l’homme au nom d’une pensée doctrinale ou même d’une lecture religieuse totalisante…Nous tenterons de réfléchir dans un second temps à la réalité et aux défis que pose la démocratie, dont Churchill disait qu’elle était certainement « un mauvais système, mais le moins mauvais de tous ».
Véronique Karam