Comportement responsable en temps de crise
Le Liban connaît une crise politico-économico-sociale sans pareil. Cette crise survient après une longue et interminable série de problèmes accumulés depuis des années. Dans ce contexte, voici deux témoignages recueillis !
Labib est un professionnel du bâtiment depuis presque 40 ans. La crise actuelle le rend sérieusement inquiet pour la pérennité de l’entreprise qu’il a créée et dans laquelle travaillent ses propres enfants, en plus de quelques dizaines d’employés. Durant un moment de rencontre avec lui, Labib a voulu retracer le fil d’Or de son histoire personnelle et professionnelle.Il se souvient qu’en 1988, pour sécuriser sa famille au plus fort d’une phase explosive de la guerre, il se retrouve exilé dans le village natal de sa femme, situé au nord du Liban. Là il est sans travail, alors il commence sérieusement à considérer la possibilité d’émigrer à Nice, où son frère s‘est déjà établi depuis quelques temps. Labib se met à prier et demande à Dieu de lui indiquer le chemin à suivre, et attend un signe pour comprendre quoi faire.
Quelques jours plus tard, une congrégation religieuse le sollicite pour la restauration de leur école située également au nord du Liban. Ayant pris la décision de quitter le pays il refuse ce job. Il revient à Beyrouth pour demander à la société, où il était encore employé, de déléguer un autre ingénieur à sa place. Mais le patron insiste et l’informe que ce chantier ne sera accepté que si lui-même s’en charge. Perplexe, Labib reprend la route vers le nord. Arrivé au barrage de Madfoune, (contrôle de l’armée syrienne avant d’entrer au nord Liban), et se préparant à une longue attente comme d’habitude, un soldat syrien s’introduit dans sa voiture, et l’autorise à emprunter la voie rapide, réservée au passage des véhicules militaires. Labib obtempère mais il est inquiet et pense à un risque de kidnapping, mais il continue à être charitable.
Arrivé au check point, ce soldat s’avère être le responsable de ce poste militaire. Il dit à Labib de faire pareil chaque jour, car désormais plus de fil d’attente pour lui à ce check point. Il lui dit aussi qu’il en sera de même pour tous ceux qu’il désignera. Cet incident inhabituel était le signe du ciel que Labib attendait, il décida de rester au Liban. Du travail en temps de guerre est déjà un cadeau, et lorsque la route s’ouvre ainsi ça ne se refuse pas. Ce chantier fût une réelle bénédiction pour lui, sa famille et toute son équipe. Ce témoignage nous apaise et nous rappelle que la Providence veille toujours sur nous et nos familles.Fawzi est prof de physique en classe de terminal. Un fait divers l’interpelle fortement. Il est offusqué par le suicide d’un père de famille qui, à cause de la crise économique actuelle, a choisi de mettre fin à ses jours car il ne pouvait plus subvenir aux besoins de ses enfants.
Un matin en classe et avant d’entamer sa leçon de physique, Fawzi parle à ses élèves de cet incident dramatique, pour attirer leur attention sur le rôle très important que les enfants ont à jouer, en famille, durant cette crise. Il leur explique que si les enfants restent raisonnables et n’exigent pas trop de choses superflues, les parents seront plus sereins, et pourront mieux gérer leur budget.
Ce dialogue et les échanges qui s’en sont suivis, ont permis une prise de conscience collective. Ils ont montré combien on est responsable les uns des autres. Que nous tous, parents et enfants, avons un rôle important à jouer pour limiter les dégâts que la crise économiques actuelle peut causer dans nos familles.
Quelques jours plus tard, une congrégation religieuse le sollicite pour la restauration de leur école située également au nord du Liban. Ayant pris la décision de quitter le pays il refuse ce job. Il revient à Beyrouth pour demander à la société, où il était encore employé, de déléguer un autre ingénieur à sa place. Mais le patron insiste et l’informe que ce chantier ne sera accepté que si lui-même s’en charge. Perplexe, Labib reprend la route vers le nord. Arrivé au barrage de Madfoune, (contrôle de l’armée syrienne avant d’entrer au nord Liban), et se préparant à une longue attente comme d’habitude, un soldat syrien s’introduit dans sa voiture, et l’autorise à emprunter la voie rapide, réservée au passage des véhicules militaires. Labib obtempère mais il est inquiet et pense à un risque de kidnapping, mais il continue à être charitable.
Arrivé au check point, ce soldat s’avère être le responsable de ce poste militaire. Il dit à Labib de faire pareil chaque jour, car désormais plus de fil d’attente pour lui à ce check point. Il lui dit aussi qu’il en sera de même pour tous ceux qu’il désignera. Cet incident inhabituel était le signe du ciel que Labib attendait, il décida de rester au Liban. Du travail en temps de guerre est déjà un cadeau, et lorsque la route s’ouvre ainsi ça ne se refuse pas. Ce chantier fût une réelle bénédiction pour lui, sa famille et toute son équipe. Ce témoignage nous apaise et nous rappelle que la Providence veille toujours sur nous et nos familles.Fawzi est prof de physique en classe de terminal. Un fait divers l’interpelle fortement. Il est offusqué par le suicide d’un père de famille qui, à cause de la crise économique actuelle, a choisi de mettre fin à ses jours car il ne pouvait plus subvenir aux besoins de ses enfants.
Un matin en classe et avant d’entamer sa leçon de physique, Fawzi parle à ses élèves de cet incident dramatique, pour attirer leur attention sur le rôle très important que les enfants ont à jouer, en famille, durant cette crise. Il leur explique que si les enfants restent raisonnables et n’exigent pas trop de choses superflues, les parents seront plus sereins, et pourront mieux gérer leur budget.
Ce dialogue et les échanges qui s’en sont suivis, ont permis une prise de conscience collective. Ils ont montré combien on est responsable les uns des autres. Que nous tous, parents et enfants, avons un rôle important à jouer pour limiter les dégâts que la crise économiques actuelle peut causer dans nos familles.
Ces témoignages montrent comment on peut avoir un comportement responsable en temps de crise. Une belle leçon de paix et d’espoir.
Al Madina Al Jadida